Une nouvelle vague de sargasses affecte le littoral oriental de Marie-Galante depuis le week-end de Pâques. De plus, l’absence de ramassage plusieurs jours d’affilée, jours fériés obligent, a encore aggravé la situation. Dans la population, certains s’inquiètent du stockage. La zone des Caps sera-t-elle suffisante alors que les prévisions pour 2023 sont catastrophiques ?
On prévoit de collecter en Guadeloupe 200 000 Tonnes de sargasses contre 50 000 T en 2022, Capesterre reçoit plus de 40% des sargasses de tout l’archipel. Dans ce cas, beaucoup se demandent bien comment la zone des Caps va pouvoir faire face à l’afflux attendu. Du côté de la Communauté de Communes de Marie-Galante, on rassure : « C’est une zone en tension mais pour l’instant, pas d’alerte de trop-plein ». L’idée d’un deuxième site de stockage est hors jeu et les autorités travaillent sur deux angles.
Optimiser les Caps : plate-forme définitive et provisoire
Or, ni le projet définitif ni le provisoire n’ont de date d’échéance pour le moment. Pour l’instant, les sargasses sont juste posées et se transforment en soupe nocive sur le site. Une déclaration d’utilité publique est notamment en cours sur une partie du foncier nécessaire à la mise en place du projet définitif de valorisation des sargasses. Le projet provisoire permettrait de stocker par zones pour favoriser le séchage et la commune est à la recherche des financements pour pouvoir la mener à bien soit 100 000 euros. Nous n’avons pas plus d’informations à ce stade sur ces projets.
Les barrages déviants indispensables pour réduire les volumes
« Même avec cette plateforme provisoire, les volumes seront trop importants, d’où la nécessité de réduire les volumes d’arrivage avec l’installation de barrages déviants », nous dit-on au cabinet du maire de Capesterre. Depuis le passage du Ministre délégué aux outremers, Jean-François Carenco, il avait été annoncé que l’Etat récupérait la maîtrise d’ouvrage. À rappeler que les barrages déviants devaient déjà être installés en mars 2023. Visiblement, depuis le passage du ministre, les choses ont heureusement évolué. Selon la mairie de Capesterre, le marché concernant les barrages déviants devrait sortir courant avril et ils devraient être installés aussi bien au large du bourg et au large de Petite-Anse courant juin. « Un peu tard » font remarquer certains alors que la saison des sargasses a commencé dès le mois de février. Reste à savoir s’ils vont remplir leur office car il s‘agit d’un test en plein Atlantique tout en espérant que d’ici juin, d’autres arrivages aussi massifs que ceux-là ne finiront pas de saturer le site des Caps.
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Photos fournies par des citoyens : au Bourg de Capesterre, à Petite-Anse y compris devant Le Touloulou, d’importants arrivages de sargasses ont fait leur apparition durant les vacances de Pâques.
Courage aux riverains des sites d’échouage, de stockage ainsi qu’aux travailleurs qui oeuvrent à la collecte.