Il s’agissait d’un exercice de sauvetage en mer d’un kite surfeur en difficulté qui avait percuté un bateau de ligne commerciale. Le scénario original peut surprendre mais a permis aux hommes de la SNSM, la Société Nationale de Sauveteurs en Mer, de tester le dispositif en place. Les services de secours étaient mobilisés avec le Dragon ainsi que les services hospitaliers puisqu’un médecin a également été héliporté sur le bateau afin d’apporter des soins à une victime. Ecoutez le responsable de la SNSM de Basse-Terre, M. Gérard Cadic interviewé sur la vedette d’intervention Karukera mardi après l’opération
Les pompiers locaux, absents de la boucle et toujours dépourvus de zodiac
Toutefois, les pompiers locaux, initialement prévus dans le plan d’intervention de cette simulation, pour la partie terrestre, n’y ont finalement pas pris part.
“On devait prendre en charge trois victimes en urgence relative au port et mimer le départ vers le CHSM (Hôpital Sainte-Marie de Grand-Bourg, ndlr) mais finalement il a été préféré l’hélitreuillage”, précise une source. Il n’était donc pas prévu que les pompiers locaux viennent en mer (ce n’était en l’occurence pas leur prérogative ) et même leur intervention terrestre a été annulée.
C’est l’occasion de rappeler l’absence de moyens d’interventions maritimes des pompiers basés aux Basses. Le zodiac en panne depuis des mois a même été renvoyé pour réparations le 18 mai dernier en Guadeloupe.
Alors, à Marie-Galante, en cas de problème en mer, la réalité est beaucoup moins évidente que l’exercice. On se souvient de l’intervention héroïque (ici article) d’un pêcheur plaisancier, Jean-Paul Créantor, le 21 novembre dernier à la passe des Basses, afin de sauver Michel Soutarson, ce septuagénaire parti en mer et qui avait failli se noyer. Les pompiers locaux n’avaient pas pu intervenir dans la bande littorale des 300 mètres. A l’époque, il avait déjà été précisé que ceux-ci n’avaient pas de moyens d’intervention maritime en état de marche. Plusieurs mois plus tard, c’est la même situation. Le zodiac en panne depuis des mois a d’ailleurs été envoyé le 18 mai dernier pour réparations en Guadeloupe.
Au niveau de la CCMG (Communauté de Communes de Grand-Bourg) et de la commune de Grand-Bourg, le directeur de cabinet, Jonathan Boudry, on indique vouloir ” coconstruire une démarche pour organiser du sauvetage en mer avec les volontaires, localement travailler avec les pêcheurs”. Une démarche qui n’en est qu’au stade de la réflexion.
En attendant, alors que des transferts de canne ont lieu à Folle-Anse vers la Guadeloupe continentale avec des camions qui doivent passer sur une rampe qui relie la passerelle de l’appontement sucrier à la barge, aucun service de secours n’est sur place en permanence et les pompiers locaux n’ont pas de moyens d’intervention maritime. Samedi 29 mai, à Folle-Anse, le premier chargement de cannes de la journée a pourtant été émaillé d’un incident. Le tracteur chargé de cannes a glissé sur la rampe, se retrouvant en position délicate. L’incident a retardé d’une heure les opérations. Pour cela, aucun exercice n’a été prévu.
