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COVID: Marie-Galante décroche le record du taux d’incidence, des organisateurs de soirées pointés du doigt

COVID: Marie-Galante décroche le record du taux d’incidence, des organisateurs de soirées pointés du doigt

Voici venu le temps de l’inventaire des cas de Covid après les fêtes de fin d’année.  Et la Galette a dû tomber sur une fève de poisse à l’Epiphanie car Marie-Galante est désormais la Reine du taux d’incidence de l’archipel Guadeloupéen. Sacrée couronne.

On savait depuis plusieurs jours qu’il y avait beaucoup de cas mais à ce point, ça s’appelle une consécration dont il serait facile de se passer. Selon le dernier relevé de l’Agence Régionale de Santé Guadeloupe paru ce mercredi 5 janvier, Marie-Galante arrive en tête des taux d’incidence avec 1105,9 pour 100 000 habitants devant les Saintes 931/100 000 et devant le territoire de la CARL (886,6/100 000 habitants). Un trio de tête composé de territoires , (attention, Foufougong ose une théorie), qui sont traditionnellement des destinations de célébrations de fin d’année qu’on pourrait qualifier d’« alternatifs » à accès gratuit. Par conséquent, c’est en priorité un public jeune, voire très jeune qui a été touché par le biais d’un très volatile variant Omicron.  Pour l’instant, seulement des affections bénignes à noter.

La soirée du Skipper : ambiance bouyon d’Omicron ?

Un événement en particulier a été pointé du doigt : « la Beach des Anges » du 26 décembre dernier, organisée par le Skipper, le beach bar situé à l’entrée de Saint-Louis. Une fois n’est pas coutume, sur Twitter, le bar a même été clairement pointé du doigt mardi 4 janvier. Un post qui a été repartagé sur Whatsapp et désignant le beach bar de Marie-Galante, photo à l’appui de son enseigne, « de plus gros cluster de la fin de l’année».

Est-ce le cas ? Pour l’instant, l’ARS sollicité n’a pas encore donné de retour à notre interrogation.

Mais des rumeurs persistantes parlent de plusieurs dizaines de cas dans la seule commune de Capesterre qui y seraient liés.

La Beach des Anges, un événement avec accès libre, a commencé dès l’après-midi du dimanche 26 décembre pour ensuite voir ses rangs se gonfler à partir de 18h30 jusqu’à 22-23H.

Selon les témoins, le comptage diffère : pas plus de 150 personnes pour les organisateurs, plus selon d’autres. Une soirée au public très jeune « à partir de 14-15 ans originaires de l’île» dit même un témoin (élément réfuté par le propriétaire du site qui parle de participants ayant au minimum 18 ans). Un public adulte était également présent jusqu’à la quarantaine environ dansant à l’unisson sur les hits bouyon, zouk ou autres.

Distanciation sociale ? Connait pas

L’alcool aurait “coulé à flots” selon plusieurs témoins, favorisant des rapprochements et dans cette ambiance, la distanciation sociale elle-même ne savait même plus comment elle s’appelait. Selon un témoin catégorique, « pas de cahier de contacts clientèle rempli (sauf pour les clients du restaurant présents depuis le midi précise le propriétaire) et pas non plus de contrôle de pass sanitaire ni de prise de température contrairement à ce qui avait été annoncé par l’organisation de cette soirée», nous confie ce même témoin.

Des tests antigéniques sur place avaient été également annoncés sur le flyer. Mais les organisateurs affirment que devant l’afflux de personnes, ils ont dû « laisser tomber ».

« Ça arrivait de partout », confie Max Guémise, le propriétaire du Skipper. L’accès au site est assez compliqué à canaliser, car situé sur la plage avec accès par bateau, par la route ou la plage même.

Selon le propriétaire du site et co-organisateur de l’événement, deux personnes malades du Covid avant la soirée (originaires de l’île) y auraient participé en se sachant atteintes et près de 14 personnes à la connaissance du propriétaire se sont déclarées malades du Covid après l’événement sans qu’il ne soit avéré qu’elles ont contracté le virus durant la soirée, tient-il à préciser. En résumé : durant la soirée, il y avait des personnes malades.

« On a eu de la chance que ce soit Omicron. Si ça a avait été le Delta… », termine en suspens un participant tout en indiquant ne pas vouloir pour autant stigmatiser ce seul beach bar. “Je ne comprends pas pourquoi on s’acharne seulement sur l’enseigne de Saint-Louis. Après le 24, il y a eu des cas. C’est  abusé de pointer du doigt seulement lui. Il y a eu des fêtes privées partout. J’ai entendu dire qu’il y a aussi eu une petite fête privée dans la campagne de Saint-Louis et que la plupart des gens sur place ont été cas contacts », confie cette source.

Le propriétaire du Skipper affirme ne pas avoir à ce jour été contacté par les pouvoirs publics et avoir prévenu la gendarmerie au préalable qu’il organisait un tel événement sans qu’aucun contre-ordre ne lui ait été donné.

À préciser que le Skipper avait déjà été pointé du doigt en juillet dernier, accusé d’être un cluster, en plein début d’épisode épidémique du Variant Delta. Le propriétaire réfute l’existence d’un cluster en juillet. Il s ‘agissait vraisemblablement déjà du même événement : la Beach des Anges, première édition.

Pharmacies débordées, taux de positivité record à 30% voire plus

Mercredi 5 janvier au matin, à Capesterre, la responsable de la pharmacie avait à peine le temps de répondre au téléphone. « Il y a la file pour les tests, je dois vous laisser », indique –t-elle poliment au bout du fil. « Ce sera plus calme vers 17h ». 17h : rappel, même topo.

À Grand-Bourg, les pharmacies qui font les tests sont débordées également. Dans l’une d’entre elles, on appelle à la vigilance.

« Depuis la semaine dernière, nous sommes à une centaine de tests par jour et environ à 30 à 40 % de cas positifs. Surtout Omicron. C’est énorme. Hors période épidémique, on est à 0 cas positif. Mais nous ne pouvons pas répondre à la demande. Les gens font la queue puis certains s’en vont », alerte le pharmacien. Dans une autre officine, toujours à Grand-Bourg, les chiffres sont eux aussi très importants et ce depuis le 30 décembre dernier où 115 personnes sont venues se faire tester. Même le jour du Réveillon du Nouvel An, une centaine. Et le pic c’était mardi 4 janvier, avec 173 tests réalisés. Et pour le taux de positivité, ils sont là aussi effarants : « lundi, on était à 30% de positifs », précise la responsable de l’officine qui ajoute tout de même que ce mercredi matin, le taux avait bien baissé avec 63 tests réalisés et 8 positifs en début de matinée. En comparaison, la dernière moyenne guadeloupéenne du taux de positivité est à 12,2% pour 24 000 tests réalisés entre le 27 décembre et le 2 janvier. Toutefois, il s’agit, en cas de positivité, le rappellent les pharmaciens, dans la plupart des cas, de symptômes bénins.

« La population atteinte est plutôt jeune : moins de 30 ans avec leurs parents, des gens de 55 – 60 ans présentant des symptômes assez bénins. J’ai entendu parler du cas d’un monsieur très fatigué mais c’est tout. Il y a des cas au collège, au lycée de Grand-Bourg et même des cas à l’école privée de Grand-Bourg. Beaucoup d’élèves viennent se faire tester en tant que cas contacts  en ce moment », précise une officine. Dans ce contexte, l’ARS et certains élus ainsi que la population s’inquiètent de ce que ce variant Omicron pourrait provoquer dans une tranche d’âge supérieure,  potentiellement non- vaccinée.

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