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L’usine de Grand-Anse fait son Grand retour

L’usine de Grand-Anse fait son Grand retour

Un million d’euros d’assurance versée, six millions d’euros de travaux au lieu des trois millions annoncés, 75% financés par l’Europe, la chaudière bientôt réinstallée, la charpente refaite, l’usine a l’air de reprendre ses sens après des mois de tourments.

Beaucoup de questions :

Qu’a-t-on réparé exactement ?

L’usine en a-t-elle profité pour régler son problème de rejets aqueux dans la nature qui faisait tâche sur le sentier littoral et dans la mer des Caraïbes?

Que dit le rapport de l’assurance au sujet des éventuelles responsabilités quant à l’incident de la chaudière ?

Comment vont les finances de la SRMG ? Nous avons abordé tous ces sujets avec M. Martyr Nagau, le nouveau Président du Conseil d’Administration de la Société Sucreries-Rhumeries de Marie-Galante (SRMG) qui nous fait visiter l’outil industriel et notamment la chaudière qui est en train d’être remontée. Plus de 2000 tubes seront donc remis en place grâce au savoir-faire de la société ST Concept qui s’appuie sur de la main-d’œuvre marie-galantaise. Martyr Nagau nous assure que la campagne commencera à la mi-mars.

 

 

 

Grand-Anse : un bijou industriel

Cet outil n’est pas une anecdote de l’histoire, c’est un pan de l’histoire industrielle régionale mais aussi nationale. Financée par Jacques Laffite, le créateur de Maisons-Laffite et pensée par un ingénieur brillant, Jean-François Cail, dont le nom figure sur l’un des frontons de la  Tour Eiffel et qui est même cité dans le chef d’oeuvre “20 000 lieues sous les mers” (Lire plus dans le post ci-dessous) en tant que génie de son temps, Grand-Anse est un patrimoine industriel.


L’usine n’est pas un vulgaire amas de ferraille ou une simple unité de production qu’il vaudrait mieux détruire et remplacer par une cuve en inox. Des esprits géniaux s’y sont frottés. Pourtant, depuis plusieurs années, la toiture inquiète, la rouille ronge de nombreux mécanismes, le système électrique n’est pas non plus des plus performants. Alors au lieu de juste réparer la chaudière, la SRMG, entre autres, a vu un peu plus grand.

Un plan d’investissements sur trois ans est en cours faisant partie du fameux plan présenté par les collectivités notamment la Région Guadeloupe portant sur une enveloppe de 30 Millions d’euros rappelle Martyr Nagau qui nous donne des détails sur d’autres réparations et interventions même si la question des rejets aqueux dans la nature qui a coûté plus de 4Millions d’euros de subventions de l’Etat à la SRMG n’est toujours pas réglée.

Nouvelle toiture, nouvelle chaudière mais pas encore de régularisation des rejets aqueux même si c’est en cours

 

Interview de Martyr Nagau

 

 

 

  

L’usine se porte mieux financièrement qu’avant la campagne 2021

Alors avec tout ça, comment se porte l’usine? Etonnamment, mieux qu’avant la crise. Pourquoi?

Martyr Nagau nous répond même s’il reste peu précis sur le Chiffre d’Affaires actuel. Avant la crise, il était de 2M d’euros de déficit et maintenant, il confirme qu’il serait passé en positif.

 

 

Aucune responsabilité humaine retenue par l’enquête de l’assurance

Lors de l’incident sur la chaudière en début de campagne 2021, il avait été signalé des problèmes de capteurs électroniques “débranchés” ou “mal placés” ce qui aurait faussé les informations de température de la chaudière remontées auprès du personnel en cabine. Une chaudière chauffée à blanc pendant plusieurs heures puis dans laquelle de l’eau a été injectée pour refroidir. Selon l’enquête de l’assurance,  pas de responsabilité humaine. Ecoutez Martyr Nagau

Pour ce qui est de  l’enquête des services de L’Etat (BEA, Bureau Enquêtes et Accidents) demandée par la CCMG il y a de cela plusieurs mois, pas de nouvelles. Toutefois, lors de la visite du délégué interministériel en début de semaine dernière, le sujet a été abordé. Les conclusions sont connues par l’Etat mais ce sera au Préfet de Guadeloupe de transmettre les conclusions à la CCMG.

BON, adan tou sa: et les cannes ?

L’usine se porte mieux, mais il reste à avoir des cannes dans un état satisfaisant. Mais pour l’instant, comme dirait ma grand-mère, « elles sont en fichu de laine ». Rats, racoons, mangoustes, lianes ont fini de pendre dedans comme des voraces sur des « roseaux qui donnent du miel ». Des bonbons restés sur pied plusieurs mois et qui ne grandiront plus.

Mais ça, ce sera pour un prochain reportage.

D’ailleurs, la SRMG table sur 50 000 voire 60 000 T de cannes cette année au lieu des 67 000T qui étaient attendues l’an dernier. On peut aussi se demander si les agriculteurs auront les finances pour investir sur la coupe des cannes cette année alors que les comptes de la Sicama sont, selon ses dires, dans un état lamentable.

Récolte à suivre…

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