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Sentier littoral de Grand-Bourg : pourquoi ces mini-barrières végétales ?

Sentier littoral de Grand-Bourg : pourquoi ces mini-barrières végétales ?

Vous les avez peut-être déjà remarquées, si vous êtes un habitué du sentier littoral. À Ballet, à deux pas de l’usine de Grand-Anse, des petites barrières végétales que l’on appelle des fascines ont commencé à apparaître. Leur but : empêcher les tortues de se perdre dans les champs de cannes juste derrière l’abattoir. Un grand classique qui déclenche des missions de sauvetage fréquentes. L’an dernier, deux tortues avaient même été découvertes mortes dans le secteur.

L’artisan, M. José Loudac, vient de terminer la première tranche de 400 mètres et on peut la voir le long du sentier littoral qui relie Grand-Bourg à Folle-Anse juste avant l’usine en venant de la déchèterie. Des gaulettes de merisier agencées en mini-portails de protection dans le sous-bois à hauteur de tortue ont comme poussé sur cette partie du littoral. Telle une frontière destinée à empêcher les tortues de se perdre au-delà. Ces mini-barrières ne sont aucunement là pour limiter l’accès des humains à la plage. D’ailleurs, elles ont des ouvertures réparties tout le long.

 

« Les tortues ne font pas marche-arrière »

Affaiblies après la ponte ou désorientées avant même de commencer à pondre, les tortues se retrouvent parfois à continuer leur route dans les terres. Elles finiraient par mourir dans les champs de cannes ou même des trous d’eau, si elles n’étaient pas secourues par des volontaires du réseau Tortues marines (Ecolambda), des passants, des riverains et également les pompiers. Parfois, tout ce beau monde à la fois. La zone de Ballet située à proximité de la sucrerie-rhumerie de Marie-Galante est un hotspot de pontes de tortues tout comme tout le littoral de Trois-Ilets. Alors rien de plus normal que ce soit l’endroit choisi pour ce projet financé par les fonds France Relance (un budget global de 155 000 euros dans le cadre d’une convention entre la DEAL et l’ONF). En juin dernier, les pompiers de Marie-Galante avaient été filmés en pleine opération de sauvetage. Ils signalaient alors plus de 30 interventions annuelles similaires (voir article Foufougong du 5 juin 2022 ici).

« Les tortues sont guidées par la lumière. Sans intervention humaine, la lumière qu’elles suivent, c’est la Lune mais s’il y a des sources lumineuses sur terre, elles vont être guidées vers les terres. Actuellement, la plupart des sources importantes sont éteintes mais il reste encore quelques points lumineux qui peuvent en attirer certaines », nous explique Aurélie Brute, chargée de mission ONF dans le cadre du plan de relance en faveur des tortues marines. « Les tortues ne font pas marche arrière. Elles continuent tout droit jusqu’à ce qu’il y ait un obstacle et elles vont le longer jusqu’à ne plus pouvoir avancer et à retourner d’où elles viennent », nous décrit-elle en espérant que ce dispositif pourra permettre de limiter les interventions car il peut y avoir des ratés. De souvenir de riverain, une tortue signalée dans une mare n’avait pas été secourue à temps et avait été retrouvée morte. Ces cas sont heureusement rares. Une deuxième tranche est prévue à Trois-Ilets où se déroule déjà un chantier d’arrachage de sansevierias, une plante invasive qui contrarie la ponte des tortues. Coût: 10 000 euros de budget pour ce chantier de fascines à Ballet. L’initiative avait déjà été menée en 2011 à Trois-Ilets au cours d’un chantier d’insertion.

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